Chapitre Deux : Finger in the nose ! Mouhahah !

J'ai mal partout, ce n'est pas une douleur physique, plutôt mentale, mais mon corps ne réagit plus. C'est affreux, chiant et ça fait mal. J'ai du bol =). Je ne suis pas maquillée, pas bien habillée, une vieille chemise moche et un tee-shirt de groupe, je sors de chez moi, ce qui n'est pas très courant d'ailleurs et là, je vois une fille plastifiée de la tête au pied, une américaine quoi on dirait, j'ai eu les boules quoi. Ca commence bien, les journées frayeurs j'appelle ça, c'est les journées chiantes où tu repenses à un truc qui t'as traumatisé toute la journée, tu ne peux pas dormir en cours, ou tu ne peux pas rigoler sans arrières pensées, Journée merdique. Je rentre chez moi, direct sur mon pc je ne vois personne, à quoi ça sert d'avoir plein de contacts MSN, même des kikoololeurs, s'ils ne se connectent pas à 11 heures du matin ? Je sors un paquet de cartes, j'me motive à en faire un château, à peine deux minutes après avoir commencé, j'arrête ; les cartes ne tiennent pas, c'est de la merde ce sol ! Je descends au risque de me planter dans l'escalier, je prends une cassette parce que je n'ai pas de lecteurs Dvd. Première cassette, piochée dans le tas de vieux films miteux, François Pirette. Haha, une heure de délire on se dit, bah oui c'est Pirette après tout, notre pote Belge qui déconne. Enfaite, me suis enmerdée, je connaissais déjà les sketches par cœur alors c'était assez lourd. Je redescends, avec l'espoir de tomber sur un kinder, et ben non, pas de bol y a plus de kinder, pourquoi tant de haine hein ? Ben je ne sais pas, Moi qui pensait être la seule à manger des kinders, et bien non, ça me rends triste d'ailleurs, faut que j'aille faire les courses. Faut que je me maquille aussi, je fais peur à mes chats, je suis une petite vieille avec ses chats, qui ne sort presque plus, allongée dans son fauteuil, la zapette en main regardant un vieux film qui craint et qui passe toute les semaines sur AB4. C'est affreux de se sentir seule et sans importance, c'est affreux de douter de douter de sa personne, de se demander si tout compte fait, je vaux quelques choses. C'est le temps de fumer une cigarettes je dis, moment nostalgique, j'me barre.